Le 19 février 2018, le gouvernement thaïlandais a créé le « Groupe de travail sur la promotion des relations de travail dans les activités de pêche maritime » afin d’améliorer les relations au travail dans le secteur de la pêche et de promouvoir la négociation collective. Le groupe de travail comprend des représentants d’organisations et d’ONG thaïlandaises et internationales telles que la Fondation Life Quality Promotion Network, le Centre Stella Maris de Sri Racha, la Fondation pour la justice environnementale (Environmental Justice Foundation), Human Rights Watch (région Asie et Pacifique), ainsi que le Comité sur la conciliation au travail entre la Thaïlande et l’Organisation internationale du Travail (OIT).
Le Groupe de travail a pour mandat de prendre les mesures et recommandations nécessaires pour promouvoir les relations des travailleurs dans les activités de pêche en mer, conformément aux obligations internationales de la Thaïlande, par exemple, en établissant un réseau de travailleurs dans le secteur de la pêche, en fournissant des conseils sur les droits des travailleurs pour obtenir une meilleure capacité de négociation et en créant une plate-forme de dialogue pour les employeurs et les employés où les travailleurs du secteur de la pêche feraient mieux entendre leurs inquiétudes et protéger leurs droits. Les recommandations du Groupe de travail seront soumises au Sous-comité pour la résolution des problèmes de pêche illégale.
La réunion inaugurale du Groupe de travail s’est tenue le 28 février 2018 et a débouché sur une proposition visant à établir au moins 22 réseaux provinciaux de travailleurs de la pêche dans chaque province côtière de Thaïlande. Les cinq premières provinces côtières pilotes pour l’établissement de ces réseaux sont Chonburi, Samut Sakorn, Samut Songkhram, Samut Prakan et Trang.
Ces réseaux marquent la première étape vers la reconnaissance de l’organisation des employés dans le secteur de la pêche. Les membres des réseaux sont des représentants des employés, thaïlandais et migrants, de chaque navire de pêche, tandis que des représentants de l’Association de la pêche de Thaïlande, des agences gouvernementales et des ONG travailleront en tant que consultants. Ces réseaux aideraient les travailleurs à mieux s’autoréglementer et à augmenter leur pouvoir de négociation avec les employeurs, encourager le dialogue pour réduire les conflits, permettre aux employés de faire des demandes de prestations et d’aide sociale autres que celles prévues par la loi, et permettraient de recevoir les plaintes.
En outre, un projet vise à promouvoir la mise en place d’un réseau national de travailleurs de la pêche qui réunira à l’avenir les membres des réseaux provinciaux des travailleurs de la pêche maritime.
En dehors de cela, en vue de la ratification de la Convention 98 de l’OIT sur le droit d’organisation et de négociation collective d’ici au mois de septembre, la Thaïlande prépare actuellement les projets de loi sur les relations professionnelles et sur les relations de travail dans les entreprises publiques. Leur adoption permettra aux travailleurs migrants de devenir membres de syndicats. Les audiences publiques des parties prenantes sur ces deux lois ont déjà eu lieu.
Ministère des Affaires étrangères du Royaume de Thaïlande
Le 6 mars 2018